Luke Macfarlane in magazine/Interview de Nelson Branco!

C'est le mois de la Gay Pride et Luke Macfarlane, l'acteur canadien de Londres (Ontario) est fier d'avoir fait son coming out à Hollywood et de pouvoir exercer son métier depuis presque une décennie.

Il a fait son coming out lors d'une interview avec The Globe and Mail en 2008. A cette période, il n'était pas sûr de la manière dont sa sexualité allait impacter sur sa carrière.

Le gradué de l'école d'arts Lester B. Pearson et de la Julliard School disait à cette époque, " Je ne sais pas ce qui se passera professionnellement....C'est de la peur, mais quelque part je ne me sens pas concerné parce que c'est ma vérité. Il y a ce besoin à L.A de demander qui vous êtes et ce que j'ai pu montrer ces trois dernières années est la façon dont je pouvais être authentique pour moi même.

Au début de sa carrière, Luke Macfarlane a attiré l'attention des critiques pour sa prestation dans la série "Over There" retraçant la guerre d'Iraq, produite par Steven Bochco le producteur de NYPD Blue et L.A. Law. Puis vint la série d'ABC "Brothers and Sisters" où il jouait Scotty Wandell le mari de Kevin Walker (joué par Mathew Rhys). Depuis, l'ancien chanteur a joué dans la série canadienne "Satisfaction", la série de NBC "The Night Shift" et la série de PBS "Mercy Street".

Aujourd'hui, il porte une armure en jouant le rôle de D'avin Jaqobis dans la série de science fiction killjoys qui débutera pour sa troisième saison le 30 juin prochain. Killjoys est décrit comme l'aventure d'un trio de chasseurs de primes agissant dans l'espace avec une certaine fantaisie pour le compte de l'organisation R.A.C.

Avec ce bel homme de 37 ans qui a eu une liaison romantique avec l'acteur Wentworth Miller nous parlons du super héros gay d'un jour, de la Gay Pride qui a besoin de se réinventer et pourquoi il pense que le premier ministre Justin Trudeau est un exemple moral en ces temps incertains et chaotiques.

Pour ceux qui n'ont jamais regardé Killjoys, à quoi devons nous nous attendre?

Cela se passe dans un endroit non spécifié dans le futur. Le trio de chasseurs de primes est joué par moi, Aaron Ashmore et Hannah John-Kamen. C'est une série improbable et familiale qui se passe dans le futur. Aaron joue mon frère et mon personnage ressent une attirance pour sa meilleure amie jouée par Hannah. Il y a beaucoup d'action et d'humour.

Pourquoi y a t-il une telle fascination pour la science fiction et les super héros en ce moment?

Ma réponse cynique est...spécialement en regardant l'industrie du film aujourd'hui, parce que l'on reprend les anciennes histoires...Je pense que les studios on peur que personne ne vienne voir une nouvelle histoire, donc ils restent liés aux fans des débuts. La plupart du public des années 80 a des jeunes enfants, donc c'est le bon moment de mettre en avant une franchise à succès pour une nouvelle génération. Une des raisons pour laquelle je suis vraiment fier de notre série est son originalité matériel. Mais je pense aussi que les gens ont besoin de s'échapper dans un monde qu'ils peuvent créer avec leur propre imagination.

Presque tous les acteurs et leur belle mère ont une franchise de super héros. Seriez-vous prêt à enfiler des collants dans votre futur film de super héros?

Oh mon dieu bien sûr. Mon agent tuerait si je ne le faisais pas. Bien sûr, il faut trouver le bon super héros qui dévoile l'aspect le plus profond de votre personnalité. Donc qui serait mon super héros? Probablement un fan d'architecture...

Un qui aime les mecs? Mis à part Deadpool, nous n'avons pas de super-héros gay sur grand écran.

C'est tellement vrai. Mais vous savez quoi? Les choses changent si rapidement que ça pourrait se produire, c'est certain. Je serais scié.

Votre physique est une machine ces derniers temps. Que faites vous avec ce beau corps que nous aimons tous? Vous pourriez définitivement enfiler un costume de super héros aujourd'hui.

(Rires) Awww... J'ai toujours été très schizophrène, je ne sais toujours pas ce que je veux faire professionnellement.

Brothers & Sisters était une énorme série tv à succès. J'ai aimé joué Scotty. Cette série m'a probablement apporté la plus grande reconnaissance dans ma carrière. Quand la série s'est arrêtée, je me suis dit, Oh, non, il va falloir que je fasse quelque chose de nouveau. J'avais besoin de me réinventer. J'avais besoin de penser à la prochaine étape. Donc, c'est à ce moment que j'ai décidé de transformer mon corps. Quand j'ai joué dans la pièce à Broadway "The Normal Heart" je faisait tout le temps de l'entrainement physique. Je me souviens quand j'étais en coulisse , le réalisateur me disait, " Luke, tu dois arrêter l'entrainement!, tu as l'air trop en bonne santé pour jouer un patient des années 80 atteint du sida!". Je voulais faire beaucoup de films et séries tv d'aventure et d'action, c'est pourquoi Killjoys me convient parfaitement.

Que faite vous à la gym?

Je m'entraine pratiquement tous les jours. J'ai l'habitude d'aller à la gym avant d'aller travailler. Je pense que cela rend ma journée plus facile si j'ai fais de l'exercice auparavant. J'adore faire du rameur quand je ne fais pas les poids.

Luke Macfarlane est D'avin dans la série Killjoys diffusée sur la chaine de science fiction Space.

Comment gérez- vous le fait d'être un sexe symbol? Certains dans l'industrie se désolent du fait que vous ne pouvez pas être sexe symbol et gay. En faisant des recherches sur votre carrière, j'ai lu une phrase d'un réalisateur disant qu'il ne voulait pas faire un casting avec vous en tant que personnage gay parce que vous êtes considéré hétérosexuel!

Premièrement, qui sait ce qu'est un sexe symbol? Cela veut juste dire que vous retenez plus d'attention parce que vous avez un certain look. Je veux simplement être identifié et perçu à travers mon travail et en cela, je veux continuer de travailler. Le fait d'être homosexuel ou hétérosexuel, je ne sais pas. Je pense que nous sommes dans une nouvelle ère de la vie où cela n'a plus autant d'importance que par le passé, mais peut être que je me trompe.

Vous avez fait votre coming out en 2008. Si vous ne l'aviez pas fait, ces neuf dernières années auraient été plus difficiles. En regardant en arrière, quel conseil vous vous seriez donné?

Je me serais dit, surtout lorsque j'étais jeune, que ça serait plus facile pour moi. Je me souviens de ma première série tv et je n'étais pas autant ouvert auprès des autres autant que j'aurais pu l'être. Oui, c'était différent, mais vous devez toujours donner aux gens la liberté de réagir selon leurs convictions par rapport à nos vérités.

Cette année la police de Toronto a interdit de marcher ou d'exposer des stands pour célébrer la Gay Pride après l'adoption d'une motion de Black Lives Matter-Toronto. qu'en pensez-vous?

Je ne serai pas là pour la Gay Pride de Toronto. Je ne vais pas dire quoi que ce soit à ce sujet mais j'ai le sentiment que nous devons être inclusifs avec les idées et les gens et ceux qui veulent marcher avec notre communauté devraient être autorisés à le faire.

Pensez-vous que la Gay Pride a besoin d'être réinventée? C'est plus pertinent que jamais aux États-Unis compte tenu de l'actuelle administration de la Maison Blanche.

Je pense que la Gay Pride est toujours pertinente. Les actes de rassemblement sont encore puissants, comme nous l'avons vu avec la Marche des femmes. Les défilés de la Gay Pride et de la Parade sont deux choses très différentes. Il y a eu tellement de discussions sur le slacktivisme et sur ce que nous gagnons vraiment dans ces causes mais je pense que l'acte de rassembler publiquement est encore une expérience très profonde et puissante comme on le voit partout dans le monde. La commercialisation de la Pride? Écoutez, je me souviens d'être allé à un défilé de la Gay Pride à New York et j'ai vu ces go-go dancers en slip de bain rouge. J'étais comme, 'Oh, qu'est-ce que cela a à voir avec la Pride? Et c'est un entraîneur de la salle de gym Equinox sur ce flotteur! 'Mais je ne sais pas ... peut-être que c'est comme ça que l'on sort les gens aujourd'hui avec l'attrait des dessous moulants Speedos.

Aimez-vous le premier ministre Justin Trudeau?

Je pense que c'est une référence morale en occident. Je peux dire que je suis profondément fier de son implication à l'égard des immigrés et des réfugiés. Je pense qu'il est important pas seulement au Canada mais aussi dans le reste du monde.

Sur le plan narratif, Brothers & Sisters était assez en avance sur son temps, mais le taux d'audience n'explosait pas. La série fut diffusée avant que de la plate forme du streaming ne s'impose plus lourdement. Je considère cette série comme un succès. Pensez-vous que la durée de vie de la série était trop courte?

C'est difficile à dire. Il y avait un gros casting avec de grands noms. C'était dur de garder tout le monde satisfait. Je me sens particulièrement béni par ce rôle parce que je m'entendais bien avec Matthew. On peut dire que les scénaristes aimaient écrire pour nous donc nous avons toujours eu une belle histoire. Je ne pense pas que beaucoup des autres acteurs pensaient ainsi. J'aurais aimé voir Scotty et Kevin poursuivre leur histoire mais les autres pensaient que tout avait été dit.

Voyez-vous toujours Matthew? (ton sarcastique) J'ai entendu dire que sa carrière n'était pas au top....

(Rires) Non, il va très bien. Je ne l'ai pas vu depuis un bout de temps mais nous échangeons des textos occasionnellement.

Ca doit être le bon moment d'être au Canada vu que les Etats-Unis semblent imploser politiquement.

C'est bien. Je suis arrivé à Toronto quelques semaines après Noël mais je passerai l'été à Los Angeles. C'est agréable d'être ici parce que je suis très fier du Canada. Je dirais que les Canadiens aiment vraiment parler des Américains! On me demande constamment ce que je pense de Trump. Au cours des deux dernières années, je me suis rendu à Richmond et à Petersburg en Virginie pour tourner dans une série sur la guerre civile intitulée Mercy Street, ce qui ne pouvait pas être une expérience plus américaine. Maintenant, je suis à Toronto, donc j'ai un pied dans chaque pays. C'est un bon équilibre.

Êtes-vous actuellement célibataire? Je ne suis pas suis pas sûre que vous voulez partager sur votre vie sentimentale.

Ouais, je préfèrerais pas. Je n'aime pas parler de ma vie privée lors des interviews.

Moment de la question compromettante : boxers ou slips? Ou une hybride?

(Rires) Je vous avoue que je porte tout type de sous vêtement. Ca dépend de l'entrainement du jour

inmagazine.ca/2017/05/superhero-envy-and-the-joy-of-being-out/

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